Airbags Takata : les propriétaires de Citroën de la Côte d'Azur inquiets
Depuis deux jours, 82 000 Citroën C3 et DS3 sont immobilisées en France. Ces modèles, produits entre 2014 et 2019 et encore équipés d’airbags défectueux du fabricant Takata, font désormais l’objet d’un rappel urgent après le décès d’une conductrice à Reims le 11 juin dernier.
Au total, 441 000 voitures sont visées sur le continent. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, parle d’une situation « inacceptable » et demande à Stellantis d'accélérer les réparations.
Sur les véhicules identifiés en France, un tiers n’a toujours pas été pris en charge. C’est notamment le cas d’Angèle, sur la Côte d'Azur, qui a reçu une lettre recommandée samedi dernier. « J’ai eu peur de prendre ma voiture. Mais je n’ai pas les moyens d’en acheter une autre, donc je n’ai pas le choix que de faire confiance », confie-t-elle, soulagée d’avoir enfin trouvé un créneau chez son garagiste après plusieurs jours d’attente.
Ce défaut d’airbag, causé par un gaz qui se dégrade avec le temps, la chaleur et l’humidité, peut entraîner une explosion brutale du dispositif, avec un risque de blessures graves voire mortelles. La plupart des incidents recensés jusqu’ici l’ont été en Outre-mer, où des campagnes de rappel avaient déjà été lancées.
En France métropolitaine, Stellantis avait d’abord ciblé les modèles produits avant 2013 avec une procédure dite de « stop drive ». En mai 2025, un rappel simple a été élargi aux modèles postérieurs, dont ceux d’Angèle, sans consigne d’immobilisation. Une stratégie que critique aujourd’hui l’État, estimant que « cet accident pose la question des analyses de risques menées par le constructeur ».
L’association UFC-Que choisir dénonce elle aussi la lenteur de Stellantis et a porté plainte. Elle demande la création d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire toute la lumière sur les dysfonctionnements.