Une nouvelle aide alimentaire pour les étudiants précaires a été officiellement lancée le 17 février, visant particulièrement ceux qui vivent en zones dites "blanches". Ces zones sont caractérisées par un éloignement significatif des restaurants universitaires du Crous, à savoir plus de 20 minutes de trajet. L'initiative prend la forme d'une carte prépayée, permettant aux étudiants d'acheter des produits alimentaires dans des boulangeries ou des épiceries. 

Si cette aide peut sembler bénéfique à première vue, elle est déjà vivement critiquée par certains acteurs du milieu étudiant. La Fédération des Associations Générales Étudiantes (Fage) a rapidement réagi en qualifiant le montant de l'aide de "dérisoire".

Des montants bien en deçà des besoins réels

Maëlle Nizan, présidente de la Fage, a souligné l'insuffisance du montant alloué aux étudiants. Selon elle, l'aide mensuelle s'élève à 20 euros pour les étudiants non boursiers et à 40 euros pour les boursiers. Un calcul simple permet de constater que, sur la base de ces montants, un étudiant disposant de l'aide pourrait consacrer environ 90 centimes à chaque repas, ce qui, selon la Fage, est loin d'être suffisant. "Le coût d'un repas équilibré tourne plutôt autour de 8 euros, et non pas 90 centimes", a expliqué Maëlle Nizan. Elle insiste sur le fait que cette aide ne répond pas aux besoins réels des étudiants, dans un contexte où la précarité étudiante touche de nombreux jeunes.

En effet, un étudiant sur cinq ne mange pas à sa faim, selon les chiffres cités par la présidente de la Fage. "Pour nous, ces 20 et 40 euros, ce sont des miettes par rapport à la réalité du besoin", a-t-elle ajouté, dénonçant une politique publique qui ne semble pas tenir compte de la précarité grandissante des étudiants.

Des propositions pour améliorer l'aide alimentaire

La Fage plaide donc pour une réévaluation du montant de l'aide, et propose d'autres solutions pour répondre à la demande croissante d'aide alimentaire parmi les étudiants. Parmi les propositions formulées, la mise en place de partenariats avec d'autres établissements de restauration, offrant des repas à prix abordables similaires à ceux des restaurants du Crous. 

Photo : Facebook La Fage