L’État a mis fin au bonus vélo le 15 janvier dernier, un an seulement après avoir annoncé sa prolongation jusqu’en 2027. Si la suppression soudaine de cette aide a pu surprendre, elle ne semble pas inquiéter Éric Martinetti, co-gérant de Mode Cyclable à Nice. Selon lui, les ventes ne devraient pas en pâtir, car peu de clients étaient réellement éligibles à cette subvention.
Une aide difficilement accessible
Destiné à encourager l’achat de vélos, notamment électriques, le bonus vélo était réservé aux ménages aux revenus modestes. « L’aide était très restrictive, avec un plafond de revenu fiscal d’environ 15 300 euros par an », explique Éric Martinetti. Une condition qui a exclu une grande partie des acheteurs.
« Certains clients dépassaient ce seuil de peu et se retrouvaient exclus du dispositif », précise-t-il. Résultat : peu de demandes, et donc un impact limité sur le marché.
Des ventes qui ne devraient pas chuter
Malgré la fin de cette aide, le co-gérant de Mode Cyclable ne craint pas de ralentissement des ventes. « On ne peut pas dire que ça a fait une chute au niveau des ventes », assure-t-il.
Le marché du vélo, notamment électrique, reste dynamique, porté par un engouement croissant pour les mobilités douces et le développement des infrastructures cyclables en ville. De plus, certaines collectivités locales continuent de proposer des aides à l’achat, atténuant ainsi l’effet de la disparition du bonus national.
Le vélo, toujours une alternative d’avenir
Si la suppression du bonus vélo marque un tournant dans la politique de soutien aux transports écologiques, elle ne devrait pas freiner l’essor du vélo en France. L’évolution des mentalités et des aménagements urbains joue en faveur de cette transition.
Malgré tout, les professionnels restent attentifs à l’impact des décisions gouvernementales sur la filière. Car si le bonus vélo n’a pas bouleversé les ventes, son retrait souligne les incertitudes qui pèsent encore sur le soutien aux mobilités durables.