Les vols de chiens explosent en Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme dans toute la France. Parfois violents, ils surviennent aussi bien dans la rue qu’au domicile des propriétaires. Face à ce phénomène, l’association WAF aide les victimes à porter plainte et à retrouver leur animal. Certaines races sont particulièrement ciblées par les voleurs, qui agissent souvent pour la revente ou la reproduction. L’association milite aujourd’hui pour que ces délits soient requalifiés en vol aggravé.

Des vols de plus en plus fréquents et violents

Se promener avec son chien n’est plus toujours un moment serein. Le phénomène du "dognapping", ou vol de chiens, prend de l’ampleur en France, avec une recrudescence de vols à l’arraché. « On vous arrache littéralement votre chien », explique Nathalie Loïko, présidente de l’association WAF. « On coupe la laisse, on bouscule le propriétaire pour lui faire lâcher son animal. »

Ces vols, parfois extrêmement violents, peuvent être traumatisants pour les propriétaires. L’association cite notamment le cas d’une femme de 82 ans à Amiens, qui s’est fait arracher son chien des bras par un individu en trottinette. « Elle n’a rien pu faire et a été profondément marquée par cette agression », témoigne Nathalie Loïko.

Des plaintes compliquées et une législation inadaptée

Malgré l’ampleur du problème, déposer plainte s’avère être un véritable parcours du combattant. « Le statut de l’animal dans le code civil est celui d’un être doué de sensibilité », rappelle Nathalie Loïko. « Mais dans le code pénal, il est toujours considéré comme un objet. Résultat : un vol de chien est traité comme un simple vol d’objet. »

L’association WAF se bat donc pour que ces actes soient requalifiés en vol aggravé, ce qui permettrait de les sanctionner plus lourdement. Une proposition de loi devrait être déposée prochainement pour faire évoluer la législation.

Pourquoi voler un chien ?

Plusieurs motivations poussent les voleurs à s’emparer d’un chien. Certains animaux sont revendus sur des plateformes en ligne comme Le Bon Coin, d’autres sont utilisés pour la mendicité ou les combats de chiens. Mais la principale raison reste la reproduction illégale.

« Les petits chiens de race sont particulièrement ciblés », explique Nathalie Loïko. « Le spitz nain, le pomsky, mais aussi tous les chiens non stérilisés qui peuvent être utilisés pour la reproduction. »

Comment se protéger ?

L’association recommande plusieurs mesures pour limiter les risques :

• Toujours tenir son chien en laisse, avec un harnais solide.
• Être vigilant aux alentours, surtout dans les rues fréquentées.
• Ne jamais laisser son chien seul dans le jardin, même chez soi.
• Éviter d’afficher des informations sur son animal (nom, race, etc.) sur les réseaux sociaux.

WAF travaille également sur une application mobile permettant d’identifier un chien perdu grâce à un scan de sa truffe, unique comme une empreinte digitale.

Un combat qui mobilise

Présente sur les réseaux sociaux, l’association WAF accompagne les victimes avec des avocats spécialisés en droit animalier et des psychologues. Son objectif : faire entendre la voix des propriétaires et protéger les animaux de compagnie face à cette menace grandissante.

Pour plus d’informations ou signaler un vol, l’association est joignable sur son site www.association-waf.com et sur les réseaux sociaux.