Antibes : le casse-tête administratif d'une retraitée déclarée morte... et pourtant bien vivante
Imaginez-vous une seconde être déclaré décédé, pour l’administration, alors que ce n’est pas le cas. C’est la mésaventure arrivée il y a quelques semaines à une retraitée Antiboise de 77 ans, avec tout le casse-tête administratif que cela implique.
A tel point que Michèle Toullec parle d’un « assassinat administratif ». Cette ancienne médecin s’en est rendu compte tout à fait par hasard, au printemps, après un soin chez sa kinésithérapeute. "Elle a reçu un courrier disant que Michèle Toullec est décédée le 2 avril 2024, et lui reprochant de faire un faux acte en soignant des gens décédés".
Sur le moment, la retraitée a pris cette nouvelle avec humour. Jusqu'au moment où elle a découvert le casse-tête administratif que cela impliquait: plus aucun remboursement de soins, mais surtout plus aucun versement de ses pensions de retraite. Elle a donc dû contacter, un à un, les différents organismes pour prouver qu'elle était bien en vie et qu'il s'agissait d'une erreur.
Fort heureusement pour elle, les remboursements de soins ont été rétablis au bout de deux mois et les versement de sa pension de retraite devaient reprendre cette semaine.
En revanche, Michèle Toullec ne connaît toujours pas les raisons de cette grossière erreur. "À la CPAM d'Antibes, j'ai été reçue par du personnel compétent et empathique. Mais je n'ai eu aucune explication". Malgré avoir écrit un courrier recommandé au directeur de la CPAM à Nice, il y a plusieurs semaines, elle n'a toujours aucune réponse sur ce qui a conduit à sa mésaventure "mais surtout aucune excuse!" s'indigne-t-elle.
La direction de la CPAM, que nous avons également contactée, est injoignable.
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Photos JT