À Nice, Jean-Michel Blanquer lance son "Laboratoire de la République"
À Nice, Jean-Michel Blanquer lance son "Laboratoire de la République"
Jacques ThérenceJacques Thérence
, 28 mars 2025
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01:48

Un think tank pour "imaginer la société de demain"

C’est à Nice, au Centre Universitaire Méditerranéen, que Jean-Michel Blanquer a donné hier soir le coup d’envoi local de son projet baptisé Le Laboratoire de la République. Ce cercle de réflexion, déjà installé dans plusieurs villes comme Paris, Lille, Lyon ou Strasbourg, se veut un espace de dialogue laïque et sans appartenance partisane, où se croisent citoyens, intellectuels et décideurs.

L’objectif ? Penser concrètement les politiques publiques de demain. « On peut être de gauche, de droite ou d'ailleurs, et vouloir que le pays aille mieux, tout simplement », a déclaré Jean-Michel Blanquer au micro de l'agence de presse SmartRadio. Réinvestir les territoires, redonner un avenir aux villes moyennes, faire remonter les idées du terrain jusqu’à la loi : le ton est donné.

Une initiative saluée… mais qui suscite aussi la méfiance

Sur le papier, l’initiative se veut rassembleuse. Mais dans les faits, elle ne fait pas l’unanimité. Hier soir à Nice, une cinquantaine de militants syndicaux ont manifesté devant le lieu du lancement. À leurs yeux, ce laboratoire d’idées cache une orientation politique bien plus marquée.

Olivier Clair, secrétaire départemental de la CGT Educ’Action, exprime ses réserves au micro de SmartRadio : « Sa promesse, c’est de réfléchir à un idéal de société. Le problème, c’est qu’on n’est pas sûr d’avoir le même que lui. Sa doctrine, c’est la lutte contre le wokisme. Être contre le wokisme, ça veut dire être arriéré en quelque sorte. Ce n’est pas notre vision de la société. »