Les enquêteurs en colère à Nice : « des affaires graves laissées sans suite »
Photo d'illustration Police Nationale
Les policiers du syndicat Unité dénoncent un manque criant de moyens humains et matériels. Ils mènent ce mercredi une opération de sensibilisation devant le Palais de Justice de Nice pour alerter la population sur les difficultés de leur métier.
Une opération pour alerter le public
Les enquêteurs de police sont en colère. À l’appel du syndicat Unité, plusieurs d’entre eux vont distribuer des tracs à la mi-journée à Nice, devant le Palais de Justice, pour dénoncer leurs conditions de travail. Objectif : sensibiliser la population à la dégradation du service rendu aux victimes et au ralentissement des enquêtes.
Selon le syndicat, les procédures pénales s’accumulent, faute de temps et de moyens pour les traiter efficacement.
Des moyens jugés « obsolètes »
« Il y a plus de 3 millions de procédures judiciaires qui attendent d’être traitées », alerte Laurent Martin de Frémont, porte-parole d’Unité Police.
Il évoque un manque de 2 000 enquêteurs à l’échelle nationale, des outils informatiques dépassés, et un code de procédure pénale trop contraignant. Résultat : des enquêtes au point mort et des dossiers classés faute de moyens.
Selon le syndicat, ces lenteurs alimentent un sentiment d’impunité chez les délinquants et d’abandon chez les victimes.
« Des affaires graves laissées sans suite »
Pour les policiers, la situation devient critique. « Ce sont des affaires graves qui restent sans suite », déplore le porte-parole.
Face à ce constat, les enquêteurs ont choisi de sortir du commissariat pour s’adresser directement aux citoyens, estimant qu’ils subissent eux aussi les conséquences de ces dysfonctionnements.

