Avec l'approche de l'été, le spectre des noyades ressurgit
Avec l'approche de l'été, le spectre des noyades ressurgit
La Rédaction SmartRadioLa Rédaction SmartRadio
, 26 mai 2025
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Drame sur la Côte d’Azur. Un homme d’une quarantaine d’années est décédé ce dimanche après s’être noyé à Nice, près de la plage Beau Rivage. Pris en charge dans un état critique et transporté à l’hôpital Pasteur 2, il n’a pas survécu.

Ce décès s’ajoute à une longue liste : 1 244 noyades ont été recensées entre juin et septembre 2024 en France, dont 350 ont entraîné la mort, selon Santé publique France. Des chiffres globalement stables par rapport à 2023, mais qui cachent une réalité plus contrastée.

Forte hausse en plein cœur de l’été

Entre le 16 juillet et le 15 août 2024, 576 noyades ont été recensées, soit +41 % par rapport à la même période en 2023. Une flambée directement liée aux épisodes de fortes chaleurs, qui ont poussé davantage de Français à se baigner. Résultat : 146 décès sur ces deux semaines, contre 109 un an plus tôt, soit +34 %.

Les enfants très exposés… 

Durant l’été, les adultes ont représenté 56 % des noyades, contre 29 % chez les moins de 6 ans, un chiffre alarmant. Pourtant, les décès touchent majoritairement les adultes : 9 noyades mortelles sur 10 les concernent. En cause : une vigilance parfois relâchée et des imprudences en eau libre.

Les enfants, eux, sont davantage victimes de noyades en piscine privée.

“Plus de pratique pour moins de drames”

Quentin, maître-nageur, insiste à notre antenne : la prévention passe d’abord par les gestes du quotidien, même en dehors des piscines.

« Ça va être aux parents d’apprendre aux enfants à bien fermer la bouche, par exemple dans le bain, pour rester en apnée. Un enfant qui sait bien bloquer sa respiration, c’est un enfant qui va mieux flotter. »

Il alerte aussi sur le manque de régularité dans la pratique de la natation chez les plus jeunes :

« Beaucoup d’enfants vont à l’eau en juillet-août, puis ne la revoient plus avant l’été suivant. Ça crée du stress. Et quand ils reprennent la piscine, ils n’ont plus le niveau qu’ils avaient l’année d’avant. »

Pour lui, il est essentiel d’utiliser les équipements disponibles :

« On a quand même de belles structures en France, de belles piscines. Il faut les privilégier pour réduire le nombre de noyades. »