Saisies de matériel, amendes, peines de prison… une proposition de loi inquiète les collectifs techno. Une vingtaine de manifestations sont prévues ce samedi.
Un appel à la mobilisation est lancé ce samedi 12 avril. Les collectifs de free-parties manifesteront pour dénoncer une proposition de loi portée par des députés de la majorité. Le texte prévoit un durcissement sans précédent : amendes lourdes, peines allant jusqu’à six mois de prison, et confiscation du matériel sonore, même pour des rassemblements de moins de 500 personnes.
Paul, membre du collectif Tekno Anti-Rep, dénonce une « criminalisation du milieu festif ». Selon lui, les mesures proposées sont comparables à celles appliquées contre des criminels de droit commun : « On parle de traques, d’écoutes, de perquisitions à domicile… pour des gens qui veulent juste organiser une fête en forêt. » Il reconnaît que certains encadrements sont nécessaires, mais fustige une répression « complètement disproportionnée ».
« Ce sont des espaces de liberté »
Le militant met en avant l’autogestion du mouvement : « Chaque participant ramène ses déchets, il y a des dispositifs de réduction des risques, de lutte contre les violences sexistes… La plupart du temps, on a même l’accord des propriétaires des terrains. » Loin de l’image anarchique, Paul défend un modèle structuré, responsable, et culturellement ancré : « Ce sont des espaces de liberté, d’expression, pour oublier un quotidien souvent lourd. »
La mobilisation s’inscrit dans un mouvement national. Des rassemblements similaires sont annoncés à Paris, Marseille, Toulouse ou encore Bordeaux. Les collectifs demandent le retrait pur et simple du texte, et une reconnaissance des free-parties comme un mouvement culturel à part entière.