Photo : Site de la future école à Nice Est (Google Maps)
À la veille de l’entrée au Panthéon de Robert Badinter, le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé hier qu’une école de l’est de la ville portera le nom de l’ancien garde des Sceaux. Une décision symbolique, alors qu’un vieux différend avait longtemps opposé les deux hommes et que l’élu niçois était autrefois un défenseur de la peine de mort.
Un hommage à l’artisan de l’abolition de la peine de mort
L’annonce a été faite mercredi, à la veille de la panthéonisation de Robert Badinter. La future école, qui ouvrira ses portes en 2026 à Nice-Est, portera son nom. Dans son communiqué, Christian Estrosi salue un homme « qui croyait en la force du droit et en l’intelligence collective ». Une manière de tourner la page d’une relation longtemps marquée par la rancune : en 1993, alors président du Conseil constitutionnel, Robert Badinter avait annulé l’élection législative de Christian Estrosi pour financement illégal de campagne, le rendant inéligible pendant un an.
Des regrets publics pour son passé pro-peine de mort
L’actuel maire de Nice, avait dans les années 1980 défendu la peine capitale, allant jusqu’à proposer son rétablissement. Une position qu’il dit regretter aujourd’hui . En février 2024, à la mort de Robert Badinter, Estrosi s’était distingué par son silence, contrairement à la quasi-totalité du monde politique. Ce n’est que dix jours plus tard qu’il avait évoqué une « décision légitime » à propos de la panthéonisation de l’ancien ministre. Christian Estrosi a d'ailleurs dénoncé aujourd'hui la profanation de sa tombe, qu'il juge comme un « acte d’une ignominie absolue ».