À partir du 1er janvier 2027, les titres-restaurant devraient pouvoir être utilisés de façon pérenne pour acheter des produits non directement consommables dans les grandes surfaces de Nice, Marseille, Toulon et de l'ensemble du pays. C’est ce qu’a confirmé la ministre du Commerce, Véronique Louwagie, dans un entretien à Ouest-France. Cette possibilité existait depuis août 2022 pour lutter contre l'inflation grâce à une dérogation votée dans l’urgence, valable jusqu’à la fin 2026 pour six millions de salariés.
Une demande largement plébiscitée
Selon une étude de la Commission nationale du titre-restaurant, 96 % des utilisateurs souhaitent conserver cette liberté d’achat, y compris pour des produits comme des pâtes, de l’huile ou du beurre. La Fédération du commerce et de la distribution salue cette orientation, estimant que les salariés, qui financent partiellement ces titres, doivent avoir le choix de leur lieu de dépense.
Des restaurateurs inquiets
La mesure est en revanche mal accueillie par les professionnels de la restauration. Pour répondre à leurs préoccupations, la ministre dit réfléchir à un « double plafond » : l’un pour la grande distribution, l’autre, plus élevé, pour les restaurants. Deux options sont à l’étude : différencier selon le lieu d’achat ou selon le niveau de TVA. Une décision finale est attendue d’ici l’été.
Par ailleurs, la dématérialisation complète est en ligne de mire : encore 30 % des titres sont aujourd’hui au format papier, dont la gestion est jugée lourde par les restaurateurs et les émetteurs.