Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est l'occasion de rappeler que les inégalités entre les sexes persistent bien au-delà de la vie active. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, une récente étude de l'INSEE met en lumière un écart significatif entre les pensions de retraite des femmes et celles des hommes : 31 % de moins en moyenne. Une situation qui reflète les inégalités accumulées tout au long de la carrière professionnelle.
Une retraite inférieure pour les femmes : le poids des carrières incomplètes
En moyenne, une femme retraitée en PACA perçoit 1 370 euros bruts par mois, contre 1 980 euros pour un homme. Un écart qui s'explique principalement par des carrières professionnelles plus courtes et moins rémunérées.
Près de six femmes sur dix ont une carrière incomplète, contre seulement trois hommes sur dix. Moins de trimestres cotisés, interruptions de carrière dues à la parentalité ou à la prise en charge des proches, et plus grande précarité dans l'emploi expliquent en grande partie cette différence. Par ailleurs, le recours plus fréquent au temps partiel, souvent subi, réduit encore les montants cotisés.
La pension de réversion : un mécanisme de compensation partielle
Si l'écart de pension directe est de 43 % en défaveur des femmes, l'existence de la pension de réversion permet de réduire cette différence à 31 %. En effet, 37 % des femmes retraitées en PACA perçoivent une pension de réversion, contre seulement 7 % des hommes. Cette pension, versée au conjoint survivant sous certaines conditions, constitue un filet de sécurité, mais ne suffit pas à combler totalement les inégalités.
Une amélioration progressive, mais des efforts encore nécessaires
Si l'écart de pension entre hommes et femmes tend à diminuer avec les nouvelles générations, il reste encore significatif. L'évolution des mentalités et des politiques publiques, notamment en matière d'égalité salariale et de partage des tâches domestiques, joue un rôle important dans cette réduction progressive. Cependant, les femmes partent toujours en moyenne 13 mois plus tard que les hommes pour tenter de compenser leurs pensions plus faibles.