crédit : Immo Wegmann
Les températures nocturnes sont restées exceptionnellement élevées cet été à Nice. Entre juin et août, la ville a connu 74 nuits dites « tropicales », au cours desquelles le thermomètre n’est pas descendu sous la barre des 20°C, selon les relevés de La Chaîne Météo. C’est autant qu’en 2003 et 2023, mais moins que lors de l’été 2022 où 82 nuits tropicales avaient été recensées. Malgré tout, les météorologues estiment que 2025 sera le troisième été le plus chaud enregistré dans la capitale azuréenne depuis le début des relevés en 1942.
Un record historique a tout de même été battu le 12 août : la température n’est pas descendue sous les 28,7°C, soit la nuit la plus chaude jamais observée à Nice. Ce seuil dépasse de 0,1°C le précédent record, établi l’an dernier à la même période.
Ce phénomène est alimenté par une masse d’air très chaud en provenance d’Afrique du Nord, combinée à un vent de sud persistant et à une Méditerranée particulièrement réchauffée. Dès le mois de juin, l’eau affichait déjà entre 26 et 27°C, soit jusqu’à six degrés au-dessus des normales. Cette chaleur stockée dans la mer entretient une douceur nocturne qui ne faiblit pas.
Si le sud-est de la France reste la région la plus touchée, ces nuits tropicales tendent à s’étendre ailleurs. Cet été, elles ont également été observées en Aquitaine et dans la vallée de la Loire, zones jusqu’ici moins concernées. Depuis une dizaine d’années, leur fréquence ne cesse d’augmenter sur la Côte d’Azur, confirmant les projections liées au réchauffement climatique.