Burn-in : quand l’alerte se déclenche avant le burn-out

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En ce moment au travail, quelque chose cloche.
Votre humeur s’emballe, vous devenez irritable, facilement frustré. Vous vous sentez à fleur de peau. Plus aucune motivation. Vous vous isolez.

Si ces signaux vous parlent, vous traversez peut-être ce que les spécialistes appellent le « burn-in » : une phase silencieuse, mais tout aussi dangereuse, qui précède souvent le burn-out.

Qu’est-ce que le burn-in ?

Le burn-in n’est pas encore un arrêt brutal. Au contraire, on continue coûte que coûte à se rendre au travail. Mais le corps et l’esprit crient déjà stop. L’épuisement est là, le stress explose, et pourtant… on avance en mode pilote automatique, persuadé qu’il suffit de tenir encore un peu.

C’est souvent le signe que l’environnement professionnel dans lequel on évolue n’assure plus les bases d’une santé mentale stable.

Trois piliers pour aller bien au travail

Pour mieux faire le point, posez-vous ces trois questions simples :

 Ai-je de l’autonomie dans mon poste ?

A-t-on confiance en moi ?
Me laisse-t-on prendre des décisions dans mon périmètre ?
→ L’autonomie est le premier facteur d’épanouissement professionnel.

Mon expertise est-elle reconnue et utilisée ?

Tout ce que vous avez appris, développé, affiné… est-ce que ça sert vraiment ?
Est-ce qu’on prend en compte votre compétence ?
→ Se sentir utile est essentiel.

Est-ce qu’on reconnaît mon travail ?

Est-ce qu’on me félicite ?
Est-ce qu’on voit ma singularité, ce que je fais de bien ?
→ La reconnaissance, qu’elle vienne de ses pairs ou de ses supérieurs, est la clé du bien-être au travail.

Et maintenant ?

Autonomie.
Expertise.
Reconnaissance.

Si l’un de ces piliers s’effondre, c’est déjà préoccupant.
Si les trois manquent à l’appel, il est urgent d’en parler.

À un proche. Un collègue de confiance. Un médecin. Un responsable RH.
Parce que le burn-in n’est pas une fatalité, mais une alerte à prendre au sérieux — avant qu’il ne soit trop tard.