La commune de Mandelieu La Napoule vient de marquer un tournant décisif dans la protection de la Méditerranée. Grâce à un dispositif innovant, elle devient la première ville française à être labellisée "Zéro Waste to Ocean", une certification soulignant son engagement pour préserver les milieux aquatiques des déchets urbains.
Derrière cette initiative, l’entreprise varoise Pollu-Stock, fondée il y a quinze ans par Stéphane AsiKian, ingénieur passionné par l’environnement. Son ambition : intercepter les déchets dès leur source, bien avant qu’ils ne finissent à la mer.
Un maillage anti-déchets efficace
À Mandelieu, la ville a installé 24 filets intercepteurs à la sortie des réseaux d’eau pluviale, ainsi que 240 paniers de collecte directement sous les avaloirs de voirie. Le principe est simple et redoutablement efficace : lors de fortes pluies, l’eau s’écoule librement à travers ces paniers tandis que les déchets – mégots, plastiques, gobelets – sont piégés sans obstruer le réseau.
Ce système discret mais puissant permet d’agir en amont, dans un secteur souvent négligé : les eaux pluviales, principal vecteur des déchets vers la mer.
Une technologie qui séduit déjà d'autres villes
Le succès de Mandelieu fait des émules. À Reims, les premiers filets installés sur le réseau pluvial ont permis de collecter près de 1,5 tonne de déchets dès la première opération. Pollu-Stock ne s’arrête pas là : l’entreprise développe également des barrages flottants et plateformes de captage pour récupérer les déchets en mer ou dans les rivières.
Mandelieu-la-Napoule prouve qu’une commune de taille modeste peut devenir un modèle de transition écologique. En s’attaquant à la source du problème, elle protège non seulement son littoral mais contribue à un enjeu global : la préservation des océans face à la pollution plastique.