Chaque année, dix millions d'appareils de gros électroménagers finissent à la poubelle en France, mais moins de trois pour cent d'entre eux sont reconditionnés. Un gâchis écologique et économique que tente de contrer Claire Breton, cofondatrice d'Under Dog, une entreprise dédiée au reconditionnement de ces appareils.

"Nous donnons une seconde vie à des machines défectueuses", explique Claire Breton. L'entreprise répare, nettoie, teste, puis revend les appareils reconditionnés à des prix 30 % inférieurs à ceux des neufs, tout en offrant une garantie de deux ans. L'impact environnemental est considérable : un lave-linge neuf génère une empreinte carbone de 300 kilos, contre seulement 18 kilos pour un modèle reconditionné. En choisissant le reconditionné, l'impact est donc réduit de 16 fois.

Le processus de reconditionnement implique le recyclage de matériaux variés comme le métal, le béton et des éléments électroniques. Pour fabriquer un lave-linge neuf, 1 800 kilos de matière première sont extraits. En reconditionnant, on évite cette extraction et on contribue à limiter la pollution.

La différence entre un reconditionneur et un réparateur classique ? Le reconditionneur remplace non seulement les pièces défectueuses, mais aussi les pièces d'usure pour que l'appareil ait la même durée de vie qu’un modèle neuf. "Nous garantissons nos produits deux ans, comme le neuf", précise Claire.

Face à une demande croissante, Claire Breton observe que les consommateurs ont bien compris les avantages du reconditionné, qui permet à la fois de réduire son empreinte écologique et de faire des économies. "Les Français veulent du reconditionné, mais il manque encore des techniciens et des reconditionneurs pour répondre à cette demande", conclut-elle.

Reconditionner, c’est donc un choix gagnant pour votre portefeuille et pour la planète