Comment soutenir un proche en difficulté sans se sentir démuni

Léna Couffin, le 04/12/2025 à 18:46
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Face à un proche qui traverse une période difficile, il est courant de se sentir maladroit, voire impuissant. Pourtant, quelques principes simples peuvent aider à mieux accompagner l’autre, tout en évitant les faux pas les plus fréquents.

Aborder la situation avec délicatesse

La première étape consiste à ouvrir le dialogue avec tact. Lorsque l’on remarque qu’un proche s’isole ou semble préoccupé, il peut être utile de partager une observation factuelle accompagnée de son propre ressenti. Une démarche qui permet d’éviter l’intrusion tout en montrant sa disponibilité. Par exemple : « Je m’inquiète de te voir souvent triste ou pensif, je suis là pour en parler si tu en as besoin. »
Ce type de formulation crée un espace sécurisant, où l’autre peut choisir de s’exprimer librement.

L’écoute avant les solutions

L’un des réflexes les plus naturels face à la détresse est de vouloir immédiatement apporter des réponses ou proposer des solutions. Pourtant, selon de nombreux spécialistes de la communication et de la santé mentale, ce que recherche avant tout une personne en difficulté, c’est une écoute sincère.
Écouter sans interrompre, sans minimiser ni corriger ce qui est exprimé, peut parfois avoir davantage d’impact qu’un conseil, même bien intentionné. Cette écoute active permet d’accueillir le vécu de l’autre tel qu’il est, sans jugement.

Éviter la projection : comprendre les besoins de l’autre

L’écoute attentive protège également d’un piège courant : la projection. En entendant les inquiétudes d’un proche, on peut être tenté d’appliquer les solutions qui nous auraient aidés nous-mêmes. Or, chaque vécu est différent.
Poser des questions ouvertes permet de recentrer l’échange sur les besoins véritables de la personne concernée : « Qu’est-ce qui te ferait du bien, à toi ? »
Ce type de question l’invite à identifier ses propres ressources et préférences, plutôt que de subir celles des autres.

Proposer des activités… sans imposer

Lorsque la difficulté semble passagère, de petites initiatives peuvent offrir une respiration bienvenue : une balade, un film, un jeu, ou simplement un moment partagé. Ces propositions ne doivent pas être perçues comme une injonction à « aller mieux », mais comme des occasions de rompre l’isolement en douceur.

Encourager à chercher de l’aide si nécessaire

Enfin, si les signes de mal-être s’intensifient ou s’installent dans la durée, il devient essentiel d’envisager un soutien professionnel. Encourager la personne à consulter, l’aider à prendre rendez-vous ou l’accompagner dans ses démarches peut constituer un vrai coup de pouce.

Soutenir un proche en difficulté n’est jamais simple. Mais en combinant écoute, délicatesse et respect du rythme de l’autre, chacun peut contribuer, à sa mesure, à alléger un peu le poids de ce qu’il traverse.