Sous pression : comment les travailleurs européens tentent de préserver leur santé

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Au travail, la course contre la montre est devenue la norme pour de nombreux salariés. Terminer un dossier en urgence, gérer une avalanche de tâches dans un délai serré… Une réalité loin d’être marginale. Selon une vaste étude menée par la Fondation Eurofound sur les conditions de travail en Europe, plus d’un quart des travailleurs européens — 27 % — déclarent devoir maintenir un rythme très élevé la majeure partie du temps.

Cette intensification du travail se reflète directement dans leur état de santé. Près de la moitié des personnes interrogées (44 %) disent ressentir une fatigue mentale ou physique en fin de journée. Par ailleurs, 28 % affirment souffrir de stress fréquent, tandis que 21 % évoquent des symptômes d’épuisement, signes précurseurs possibles du burn-out.

Face à ce constat, une question essentielle se pose : comment lever le pied pour préserver sa santé ?
Si les entreprises ont un rôle central dans la prévention de la surcharge — à travers une meilleure organisation, une répartition réaliste des tâches ou encore la promotion d’une culture managériale saine — les salariés peuvent, eux aussi, agir à leur échelle. Quelques pistes peuvent aider à rééquilibrer la balance.

D’abord, apprendre à déléguer. Vouloir tout gérer soi-même reste l’un des chemins les plus directs vers l’épuisement professionnel. Partager la charge permet non seulement d’alléger son quotidien, mais aussi de renforcer la coopération au sein des équipes.

Ensuite, fixer des limites. Dire non, poser un cadre, refuser une tâche irréaliste : autant de gestes essentiels pour ne pas laisser le travail déborder sur tout le reste.

Autre clé : la déconnexion régulière. Accorder cinq minutes pour marcher, s’étirer, prendre l’air, suffit parfois à relâcher la pression et à retrouver de la clarté mentale. Des pauses courtes mais fréquentes peuvent transformer la manière dont la journée est vécue.

Enfin, préserver son sommeil. Véritable pilier de la santé, il est souvent la première victime d’un rythme professionnel trop intense. Lorsque le travail empiète sur les heures de repos, l’urgence est de repenser son équilibre global — car le sommeil perdu ne se rattrape jamais complètement.

Dans un contexte où la performance semble parfois primer sur le bien-être, ces gestes simples deviennent des actes de résistance. Autant de moyens de protéger sa santé, mais aussi, à long terme, sa capacité à travailler sereinement.