Crise à Nice-Matin : le départ du directeur des rédactions rallume la colère

Rédigé le 10/10/2025 à 06:12
JT


Denis Carreaux quitte le groupe Nice-Matin après seize ans à la tête des rédactions. Une grève a été déclenchée dans la foulée, sur fond de tensions sociales et de doutes sur l’indépendance éditoriale.

Une annonce qui met le feu aux poudres

L’annonce du départ de Denis Carreaux, à la tête des rédactions depuis 2009, a provoqué un véritable séisme interne. Officiellement en arrêt maladie, le journaliste est remplacé par Baptiste Bize, actuel directeur départemental de La Nouvelle République dans les Deux-Sèvres. La nouvelle, tombée jeudi matin, a suscité une vague de colère parmi les journalistes, déjà inquiets du climat social.

Grève immédiate et inquiétudes pour l’avenir

Réunis en visioconférence, les rédacteurs ont voté un mouvement de grève immédiat. Dans un communiqué, le Syndicat national des journalistes (SNJ) dénonce « la méthode » et « le signal envoyé » dans un contexte de réorganisation. Le syndicat craint pour l’indépendance éditoriale des trois titres du groupe.

Les représentants de la rédaction ont été reçus dans l’après-midi par la direction. Mais la défiance reste forte, alors que le projet de mutualisation des imprimeries avec La Provence à Vitrolles et les départs non remplacés parmi les 160 journalistes nourrissent un malaise profond.

Un groupe déjà fragilisé

Le groupe Nice-Matin avait déjà connu plusieurs arrêts de parution en mars et en septembre, notamment le jour même de l’édition spéciale célébrant les 80 ans du journal.
La direction affirme vouloir poursuivre le développement « éditorial et numérique » du groupe pour renforcer « son ancrage régional et son rayonnement digital ».