Photo Google Maps
La colère monte à la Fondation Lenval, l’hôpital pédiatrique de Nice. Le 13 mai, une centaine de soignants ont manifesté devant l’établissement pour dénoncer un climat de travail jugé délétère et anxiogène. Selon un communiqué du CHU de Nice, la gouvernance actuelle de la Fondation Lenval est accusée de méthodes managériales violentes et de dérives graves : surveillance intrusive, intimidations, non-paiement des salaires et menaces de plan social.
D’après le CHU, la situation compromet la qualité et la sécurité des soins aux enfants. Une pétition de 500 salariés circule, et 89 médecins ont saisi la justice pour alerter sur les risques psycho-sociaux. Le conflit remonte à l’abandon en 2017 d’un projet de Centre Femme-Mère-Enfant, jamais validé pour raisons financières. Le CHU rappelle que la prise en charge pédiatrique nécessite désormais un adossement à un hôpital adulte, seul garant d’une prise en charge de qualité. Pourtant, la nouvelle gouvernance de Lenval a rompu avec les orientations passées et multiplie les partenariats privés, écartant tout dialogue selon l'hôpital public.
Les syndicats demandent l’intervention des autorités pour sortir de l’impasse. Le CHU affirme avoir déjà assumé plus de 20 millions d’euros pour garantir la continuité des soins. Pour le Professeur Jacques Levraut, président de la CME du CHU, il est urgent de renouveler en profondeur la gouvernance de Lenval pour protéger enfants et soignants.