Sécurité routière : les hommes, plus dangereux que les femmes au volant

Rédigé le 15/02/2025 à 12:46
La Rédaction SmartRadio


Photo DR


Contrairement aux idées reçues, les hommes sont bien plus dangereux que les femmes au volant. C'est ce que confirment les chiffres de la Sécurité Routière : en 2024, ils étaient impliqués dans 84 % des accidents mortels. Une réalité qui avait poussé l’association Victimes et Citoyens à lancer une campagne choc : « Conduisez comme une femme ». Mais pourquoi les hommes prennent-ils plus de risques sur la route ? Éléments de réponse avec Mounir Al Rafii, délégué de l’association.

Une conduite plus risquée

D’après Mounir Al Rafii, les hommes sont moins respectueux du code de la route. "Ils sont plus souvent positifs à l’alcool ou aux stupéfiants, ce qui augmente le risque d’accidents." Mais ce n’est pas tout : excès de vitesse, feux rouges grillés, stops ignorés, autant de comportements dangereux qui sont bien plus fréquents chez les conducteurs masculins.

Les raisons ? Un mélange d’inconscience, de machisme et de recherche de performance. "Beaucoup d’hommes veulent aller vite d’un point A à un point B, persuadés que leur femme mettrait plus de temps." À l’inverse, les femmes, souvent responsables du transport des enfants, adoptent une conduite plus prudente.

Un message simple : lever le pied

L’objectif de la campagne « Conduisez comme une femme » était clair : roulez moins vite, respectez le code de la route, ne prenez pas le volant en état d’ivresse. Si le message a parfois été mal compris, il a eu le mérite d’ouvrir le débat.

Au-delà des campagnes de sensibilisation, Mounir Al Rafii insiste sur un point clé : le manque de moyens pour renforcer les contrôles routiers. "La vidéoverbalisation a remplacé la présence policière sur les routes, mais elle ne sanctionne pas toujours les comportements les plus dangereux."

Encore trop de drames sur la route

Chaque année, plus de 3 000 personnes perdent la vie sur les routes françaises, et près de 16 000 sont grièvement blessées. Un bilan toujours trop lourd, qui pourrait être réduit avec plus de prévention et de répression.

"La route n’est pas dangereuse, ce sont les conducteurs qui le sont", conclut Mounir Al Rafii. Un rappel essentiel alors que les comportements à risque restent un fléau difficile à enrayer.